Témoignage de Bérengère Orjubin
Direction le Canada pour découvrir le parcours de cette ancienne étudiante en BTS ESF (Economie Sociale et Familiale) de 2007 à 2009
(Obtention du DECESF à l’IRTS de Lorient – la formation n’était pas encore proposée au lycée Notre Dame le Ménimur)
Quel souvenir gardez-vous de vos années en BTS ESF au lycée ?
J’en garde de très bons souvenirs, les enseignant.e.s étaient vraiment proches de nous et passionné.e.s pour la plupart. Nous étions considéré.e.s comme des adultes tout en étant accompagné.es dans notre autonomie, professionnalisme en devenir. Quant à la formation, certaines matières ont été extrêmement formatrices pour moi. Les aspects légaux, la psychologie, la gestion de projet… Ce sont vraiment ces cours qui m’ont servi le plus dans mes différentes expériences.
Quel poste occupez-vous aujourd’hui ?
Je suis superviseure dans un organisme qui œuvre en prévention des toxicomanies à Montréal. Les écoles secondaires (équivalent fin collège / début lycée en France) doivent proposer des heures de prévention à leurs élèves (le cannabis est légal depuis 2018 au Canada). Les intervenant.es de mon organisme sont basé.es dans ces écoles et animent des ateliers de prévention adaptés à chaque âge et offrent des suivis individuels. Mon travail consiste à les soutenir, les accompagner, les aider à développer leurs compétences et leur réflexion d’intervenant.e. J’ai aussi des missions de gestion : organisation et animation de réunion d’équipe, gestion des feuilles de temps, soutien aux coordinatrices, communication avec les directions d’école, recrutement…
Quels conseils pourriez-vous donner aux étudiants actuels ?
Mes conseils seraient de trouver LE POSTE qui vous parle et vous donne du sens. Prenez des risques, bougez de votre région si ça fait partie de vos capacités, n’hésitez pas à accepter les petits contrats pour vous faire de l’expérience et apprendre à vous connaître en tant que professionnel. Faites-vous confiance ! Testez différents publics, différentes missions…et acceptez d’être débutant.
Respectez vos limites, le professionnalisme passe par là. Nous ne sommes certainement pas des sauveurs et la cape de super-héros est plus destructrice qu’autre chose. Gérez vos difficultés personnelles (syndrome du sauveur, de l’imposteur, manque de confiance en soi…) avant de commencer votre carrière et n’arrêtez pas de les travailler tout au long de votre vie.
Est-ce que votre formation est un plus dans votre emploi au Canada ?
A Montréal, les lois, le cadre, la culture ne sont pas comparables avec la France. C’est vraiment mon expérience et mes contacts qui m’ont permis d’accéder à ce poste. On peut se faire pister et débaucher facilement. Mais l’organisation et surtout la gestion de projet (recherche de données sur le contexte, l’environnement) étudiées en formation ont été très utiles… La formation m’a apporté une méthodologie de travail qui m’a permis de m’adapter et d’aller chercher les bons partenaires aux bons endroits.
Animation toxi-roue avec une collègue coordinatrice dans un collège d’enseignement général.