Dans le cadre de la semaine de la Presse 2023, le journaliste Clément Le Merlus est intervenu auprès des premières le lundi 27 mars 2023. Il nous a expliqué en quoi consiste son métier. Il appartient à une association créée en 2017 (2 ans après les attentats de Charlie Hebdo) par Laurent Richard, intitulée Forbidden Stories. Elle a été créée dans le but de protéger les journalistes à travers le monde qui sont menacés, en danger de mort, prisonniers ou captifs. L’association a été soutenue par Reporters Sans Frontières. Celle-ci étant à but non-lucratif, on distingue deux types de donateurs : Les philanthropes (riches donateurs) et les particuliers (les lecteurs du journal).
Un système original se nommant “Safe box Network” permet aux journalistes de pouvoir sécuriser leurs informations sur un disque dur l’association, pour être sûrs que leur travail aboutira même s’ils venaient à être arrêtés, emprisonnés, voire mourir.
L’organisation est très spécifique et doit être très organisée avec deux ou trois copies sur des serveurs différents qui sont cachés dans Paris dans différents endroits.
Cette organisation Internationale est composée de 150 collaborateurs autour de la planète. Ils communiquent leurs enquêtes grâce à la presse locale, Le Monde, le New York Times, The Guardian…
Un tel projet, englobant plusieurs pays du monde, nécessite la capacité à interagir avec les journalistes étrangers en danger. C’est pourquoi trois langues sont parlées au sein du réseau Forbidden Stories : anglais, espagnol et français. Cela aide à agir dans de nombreux pays anglophones, hispanophones et francophones.
Voici quelques pays où Forbidden Stories est intervenu : Mexique, Angleterre, Guatemala, Colombie, Haïti, Inde, Philippines, Indonésie et même en France, en Bretagne dans le Finistère où les journalistes du journal Le Poher ont été menacés à cause d’opposants d’extrême droite à la venue de réfugiés. Ces pays sont considérés comme assez dangereux et la liberté d’expression n’y existe pas toujours. C’est pourquoi, Forbidden Stories essaye tant bien que mal d’aider les journalistes qui se rendent dans ces pays, étant donné qu’ils peuvent y être tués ou jetés en prison pour révélation d’informations. En France aussi, la liberté d’expression est menacée puisqu’il existe actuellement de la corruption et des violences envers des idées politiques opposées.
Le but principal de cette association est de protéger la liberté d’expression et de presse de manière objective et totalement indépendante. Plusieurs projets ont abouti grâce à Forbidden Stories notamment l’affaire Raphaël Moreno, Cartel, ou encore Green block. Plus récemment l’affaire Pegasus dévoile l’un des plus gros scandale de cybersurveillance qui a touché des milliers de personnes influentes.
Les élèves de première HGGSP :
Ambre, Noam, Emilie-Rose, Manon, Gwenegan, Raphaël, Léo, Jules, Jeanne, Mathieu, Anahit, Nourah, Maïwenn et Constance.
Clément Le Merlu came to our school today to tell us about his job. He is a journalist and he works for Forbidden Stories, a nonprofit organisation based in Paris. The main goal of Forbidden Stories is to protect the information of journalists who were assassinated or who fear for their lives. It was created in 2017 and connects journalists from various countries in the world. If a journalist feels threatened and cannot carry on with their work or is even killed, other journalists will take over the investigation and will make sure their work is eventually published. Journalists who feel at risk can also get in touch with Forbidden Stories to store their sensitive data on the Safebox Network.
The aim of the Safebox is to deter crimes against journalists. Thanks to Forbidden Stories, some sensitive topics like « Pegasus » or « the Daphne Project » came to light and were not forgotten. They want to make sure that Freedom of the Press survives in this complicated world. Their slogan is really meaningful : « Killing the messenger won’t kill the message.
written by the AMC 1ere group