Si l’équithérapie est centrée sur la relation du malade avec l’animal pour valoriser la confiance en soi et donc l’estime de soi, l’hippothérapie est une approche de la kinésithérapie qui utilise l’équitation comme « outil » de rééducation. En effet, le kinésithérapeute s’emploie à accompagner les personnes qui sont en difficulté de vie par une prise de conscience et par l’exercice des organes sensoriels. Le concept se base sur le fait qu’une personne assise sur un cheval avançant au pas va reproduire tous les mouvements du bassin mais aussi ceux des bras qu’impose la marche chez l’humain. Par cette stimulation, le cerveau de la personne en situation de handicap découvre ou redécouvre les sensations de la marche et d’une certaine manière se soigne, apprend à définir ses possibilités, parfois avec l’envie de dépasser ses limites. Déjà installée au Canada, l’hippothérapie existe à Kerpape depuis 2015 (avant il s’agissait plutôt d’équithérapie). Le malade est accompagné par deux soignants, un de chaque coté de l’animal, et d’un palefrenier qui guide par l’arrière l’animal à l’aide de longes, la personne monte sans selle, sur un simple tapis de selle. Après un échange très instructif avec la kinésithérapeute, les étudiantes ont été invitées « à tester » la pratique pour leur plus grand bonheur et celui du grand poney très docile qui nous a accompagnés dans cette visite. Dans un second temps, nous avons visité l’appartement tremplin entièrement aménagé situé dans un des pavillons du centre de Kerpape, disponible pour les futurs sortants autonomes: une mise en perspective très instructive pour ces étudiantes de l’accompagnement social du public adulte en situation de handicap.
Frédérique FUSTER